Tous les diplômes professionnels peuvent se préparer aussi bien en formation initiale qu’en alternance. Mais cette dernière formule se prête davantage à certains diplômes qu’à d’autres et c’est le cas du CAP coiffure.
La coiffure fait partie des domaines où une bonne connaissance de la pratique est indispensable. Pour maîtriser cette pratique, rien de tel que la répétition des gestes techniques. La formation en alternance, où le temps passé en entreprise est au moins équivalent et parfois même supérieur au temps dédié à la formation théorique, vous apportera bien plus de compétences que les 12 semaines de stage de la formation initiale.
Quel profil pour le CAP coiffure en alternance?
Avec l’alternance vous pénétrerez dans un monde totalement différent de celui auquel vous étiez habitué au collège. C’est un choix contraignant et exigeant en raison de son rythme, qui peut d’ailleurs se montrer variable et poser plus ou moins de problèmes. Ainsi le rythme une semaine en école/une semaine ou deux en entreprise permet à la fois de pouvoir faire les travaux demandés par le centre de formation et de s’investir dans son travail en entreprise. En revanche deux jours en école par semaine sont plutôt insuffisants pour se concentrer sur les cours.
Vous l’aurez donc compris, la première des qualités pour réussir le CAP coiffure en alternance est la motivation. Cette motivation et cette détermination vous seront d’ailleurs indispensables avant même le début de votre formation puisque vous devez au préalable trouver une entreprise d’accueil. Or décrocher un contrat en alternance est plus délicat que de chercher un stage : savoir se vendre est primordial. D’où l’importance de la lettre de motivation et de l’entretien d’embauche.
Les autres qualités nécessaires sont celles en lien direct avec la profession : rigueur, dynamisme, patience, discrétion, politesse, habileté manuelle, créativité. Sans oublier bien sûr une bonne présentation et la résistance physique que nécessitent les longues stations debout. Ne perdez pas de vue que si vous faites bonne impression dans votre entreprise d’accueil, cela peut ouvrir la pore à une embauche définitive une fois votre diplôme en poche.
Le mode de sélection
Comme tout CAP, le CAP coiffure en alternance se prépare en 2 ans dans un CFA, après la classe de 3ème. Vous devez être âgé de 16 ans (15 ans si vous êtes titulaire du brevet des collèges) à 25 ans et sous contrat d’apprentissage. Il est également réalisable en 1 an si vous êtes titulaire d’un CAP, d’un BP ou d’un Bac dans un autre domaine. C’est souvent le cas pour des jeunes adultes en reconversion professionnelle.
Dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, l’enseignement est dispensé en lycée professionnel ou en école privée. Il faut toutefois noter que ce dernier type de contrat est extrêmement rare pour le CAP coiffure ; dans cette branche il existe généralement à partir du niveau BP. Pour cette raison, les personnes trop âgées pour entrer dans le cadre de l’apprentissage sont amenées à se tourner vers la formation initiale ou vers la préparation du CAP coiffure à distance.
La sélection se fait sur dossier mais certaines écoles organisent également des tests d’admission comportant un examen et un entretien individuel. Ce sont votre profil et vos capacités personnelles qui feront la différence.
Programme et examen
Le programme théorique du CAP coiffure est identique pour tous les élèves quel que soit le mode de formation. C’est ce qui fait la difficulté du CAP coiffure en alternance, le travail en entreprise venant s’ajouter au travail lié à la formation théorique.
Il n’existe pas d’épreuves ponctuelles dans le cadre du CAP coiffure en dehors de l’épreuve facultative de langue étrangère : elles sont toutes validées par des contrôles en cours de formation, à la fois en établissement de formation et dans le cadre de l’entreprise.
Au vu de la charge de travail que représente la préparation du CAP en alternance, il est aisé de conclure que le choix de cette méthode doit être mûrement réfléchi. Si la perspective de percevoir une rémunération pendant la formation est un bon moteur, il ne doit pas être le seul : ne surestimez pas vos capacités à allier les devoirs de l’élève et du salarié.